La CGPME Normandie, en partenariat avec la CCI Seine Estuaire organisait une matinale Sport et Santé du dirigeant le 7 juin à la CCI Seine Estuaire. La santé et le bien-être du dirigeant impactent l’équilibre économique et la performance d’une entreprise. Cette manifestation proposait aux chefs d’entreprises de découvrir ou redécouvrir les bienfaits du sport sur leur santé et la santé de leur entreprise.
La Table Ronde « Sport et Santé » :
Le sport est un véritable moteur
Régis Debons, Directeur du Service des Sports et du Service Handicap de l’Université du Havre, pense que : »le sport, c’est en vous, c’est quelque chose qu’on ne s’explique pas ». A 40 ans, il s’est rendu compte que le sport lui avait permis de surmonter bien des épreuves. Cela donne une force interne qui permet de se dépasser, d’aller chercher de nouvelles ressources et d’être plus performant.
Comme le chef d’entreprise doit être visible sur tous les plans, il doit prendre soin de lui. Grâce au sport, on recharge les batteries et cela contribue à l’équilibre de vie. Mais consacrer du temps à son bien-être « au détriment de son entreprise » n’est pas facile. On commence par culpabiliser puis on se rend compte que cela est bénéfique.
Hugues Duboscq, nageur professionnel plusieurs fois médaillé aux Jeux Olympiques et en championnat du Monde de natation, raconte avoir vécu une adolescence extraordinaire. Le sport lui a permis de se construire et lui a apporté une certaine rigueur. Concentré sur son objectif, il acceptait que les moments de détente (comme les soirées) ne viennent qu’après la compétition.
« Quand on est dans l’eau, on se retrouve avec soi-même et on arrive à résoudre des problèmes personnels car c’est un mouvement répétitif. Finalement d’une difficulté, on en ressort une force. » témoigne-t-il.
Patrick Malandain, coureur de l’extrême, a couru 10 000 km en 100 jours sans aucun jour de repos. Il a pourtant commencé la course très tard et c’est au fur à mesure que ses courses sont devenues de plus en plus longues. Tout a basculé en 2005 après une course relais en 24h puis une course de 24h seul. Il a ensuite décidé d’aller du Havre à Agen (son lieu de vacances) en courant puis il a voulu aller de plus en plus loin. La course est donc devenue une activité à temps plein. Cet ancien technico-commercial qui aime le challenge explique que pour avoir le temps de préparer et récupérer, il faut faire une course tous les 2 ans. Heureusement, Patrick Malandain est bien accompagné par sa femme. Cette aventure collective engage beaucoup de personnes, de sponsors, d’entreprises qui lui font confiance.
Sa méthode pour réussir ? Patrick Malandain ne pense même pas à l’échec. Même dans les moments de doute, il continue. Il part toujours du principe que son projet est réalisable. Selon lui, il est primordial de garder confiance et cette confiance vient de l’analyse faite par les experts qui l’entourent.
Le chef d’entreprise et le sportif
Dans la vie d’un chef d’entreprise, on retrouve également les notions d’effort, de performance et de compétition. La différence avec le champion est que ce dernier exerce son activité dans un environnement stable. Le champion est dans sa bulle puisque les autres pensent pour lui. Ce n’est pas le cas du chef d’entreprise qui a une pression temporelle et spatiale. Ensuite il doit parvenir à trouver du temps pour le sport. Le chef d’entreprise n’a pas de but à atteindre dans le sport.
Hugues Duboscq reconnaît être privilégié car il est bien entouré. Au fur et à mesure, il a gagné en maturité et est devenu le « patron » de son projet. Cela lui a permis de clarifier les relations. La préparation mentale et la décontraction permettent de répondre aux enjeux, de diminuer le stress et ainsi de réussir. Le résultat ne se décrète pas, il n’est que l’indication finale. Pour réussir, il faut des compétences, de l’organisation, de la motivation et se fixer des objectifs que l’on puisse atteindre. Certains chefs d’entreprise se fixent des objectifs inatteignables tandis que d’autres préfèrent se fixer des objectifs plus raisonnables. Le travail est toujours collectif. Le chef d’entreprise a trop tendance à s’isoler et à gérer seul ses problèmes alors qu’il existe des personnes qui peuvent l’aider. « N’hésitons pas à nous entourer pour nous consacrer à l’essentiel. » rappelle Patrick Percepied, chef d’entreprise et vice-président de la CGPME.
Patrick Malandain a dû s’adapter et n’a pas toujours fait 100 kilomètres par jour à cause de la météo notamment. Il a pris du retard et a dû le rattraper. Il a voulu enlever tous les facteurs négatifs. Il témoigne du plaisir qu’on peut prendre dans une performance sportive. Il faut se fixer un objectif et pouvoir se dire qu’on est fier. Il n’y a pas de recette mais la notion d’équipe et le partage d’un projet sont des éléments clés. Le chef d’entreprise qui prend soin de son corps, qui prend du temps sur son emploi du temps, doit se fixer des objectifs comme par exemple d’arriver à dompter une épreuve.
Les chefs d’entreprises doivent-ils se sentir débordés ? En règle générale, les chefs d’entreprise ont peur du vide. Ils s’aperçoivent d’ailleurs qu’ils peuvent toujours se dégager du temps sans que cela n’ait d’impact sur leur entreprise. L’entrepreneur a la boulimie de l’activité. Le chef d’entreprise, bien que souvent stressé, a la chance de pouvoir assumer sa vie et d’être responsable de ce qu’il fait et de ses résultats.
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Espace « échanges et rencontre » :
Nous étions présents en tant prestataires « facilitateur de vie » en entreprise.
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Atelier Sport :
Au cours duquel il était possible de tester sa condition physique et découvrir des activités sportives.