Comment devient-on un leader éthique et un manager responsable?
Comment permettre aux dirigeants de redonner à l’humain la place qu’il mérite : au centre de nos économies ?
Vidéos TedX la défense par Stéphanie Boulay, Auteur du livre 0ser dire Non pour dire Oui à la Vie :
Le BIT (Bureau International du Travail) estime à 3 à 4% du PIB des pays industriels les pertes en qualité, en absentéisme, en turnover, lié au stress. A l’échelle de la France, c’est 100 Milliards de $. […] A votre avis, quel est le coût du manque de confiance en soi, de la résignation, de la démotivation, des conflits larvés, du manque d’initiative ?
Après une introduction par la vidéo de son TedX, c’est tout sourire et avec beaucoup d’énergie que Stéphanie Boulay commence sa conférence sur le leadership éthique.
Commençons par la définition d’un leader : c’est une personne qui inspire, qui défriche, qui explore. Elle donne envie d’aller plus loin aux autres et de monter en compétences.
Stéphanie Boulay, pour définir l’éthique, recense 7 besoins fondamentaux et universels de l’être humain, à prendre en compte de façon simultanée et sans hiérarchie :
- Etre en bonne santé : c’est bien plus que l’absence de maladie, c’est la vitalité, l’énergie
- Etre en sécurité: qu’elle soit physique, psychologique, émotionnelle ou économique
Le burn-out c’est quand on est allé trop loin dans la non écoute de ses besoins
- Avoir un équilibre et du bien-être: professionnel / personnel / familial
- Respect : de soi, des autres, de la vie. Il ne faut pas hésiter à dire les choses.
- Pouvoir accéder à une connaissance juste
- Inclure et ne pas exclure : le non-jugement
- Se réaliser et pouvoir concrétiser un projet de qualité : se sentir fier.
Stéphanie Boulay nous conseille de regarder les aventures de Mohamed Yunus, le « banquier des pauvres ». Il a en effet fondé la Grameen Bank, la première institution de microcrédit, ce qui lui a valu le Prix Nobel de la paix en 2006. Tous les besoins fondamentaux y sont inclus.
Comment répondre à ses besoins et à ceux de ses collaborateurs ?
Il faut déjà se poser régulièrement la question de savoir où on en est puis prendre des décisions.
Pour en revenir aux définitions, être un leader éthique, c’est :
- être responsable: prendre conscience et assumer ce qui a été fait. Etre 100% responsable et 0% coupable. Il ne faut pas (se) juger.
- être exemplaire, ce n’est pas être parfait, c’est être logique et cohérent. On ne peut pas demander aux collaborateurs d’être zen, si on ne l’est pas soi-même.
- être cohérent avec nos valeurs, nos croyances, ce que nous faisons.
- être inspirant.
Alors comment faire pour devenir un leader responsable ? D’abord, on commence par soi :
- prendre soin de soi
- regarder où on en est au niveau de ses besoins fondamentaux
- savoir dire non et ce qui ne va pas
- il faut développer son savoir-être car plus il est qualitatif plus on peut être ambitieux
Par exemple, si je n’ai pas confiance en moi, je n’aurais pas confiance en mes collaborateurs, je ne vais pas donner mon avis en réunion…
On peut se changer et évoluer en permanence ! Ce n’est pas une question d’âge. Il faut y croire.
Ce potentiel, on peut le développer à 4 niveaux et il faut s’y entraîner :
- la vision globale: la créativité, le discernement permet de voir ce qu’il y a de bien, de voir le tout.
- l’intelligence « intellectuelle »: challenger. Ce n’est pas parce que c’est la norme que c’est normal.
- l’intelligence du cœur: la motivation, le souffle, l’élan et la confiance en soi (depuis tout petit, nous avons pris l’habitude de regarder nos lacunes, nos manques), la puissance d’affirmation (dire STOP quand on n’est pas en phase), la relation avec l’autre.
La qualité de son savoir-être n’est pas une option.
- l’intelligence du corps: en prendre soin, la santé, la vitalité, l’énergie… le corps ne ment jamais : tout passe à travers le corps.
Évidemment, ce n’est pas la voie de la facilité. C’est tellement plus confortable de ne pas se poser de questions…
Il ne tient qu’à vous de changer !